NFC Est : Les Dallas Cowboys

America's Team, tel est le surnom de la franchise que nous allons voir aujourd'hui  ! A Dallas on ne fait pas dans la modestie.

On continue notre série avec l'une des plus grandes maisons de la NFL, l'une des plus tape-à-l’œil, l'une des plus titrées, des plus glorieuses, des plus... tout quoi ! Place aux Dallas Cowboys, une de ces fameuses franchises à Dynasties* !

Dallas, Dynastie, série... Vous l'avez ? 




*Chez les américains et canadiens est appelé "Dynastie" une équipe qui domine un sport, un championnat, sur une longue période, en général une décennie. Les générations de joueurs se succèdent et remportent des titres. En NFL il y a les Pittsburgh Steelers, les San Francisco 49ers, les New England Patriots et les Dallas Cowboys.

NAISSANCE

1960, à cette époque le football américain professionnel est scindé en deux : La vieille NFL d'un côté et la jeune AFL de l'autre. Cette dernière a mis le grappin sur une ville importante du pays : Dallas, une des villes principales de l'Etat du Texas lui même le plus grand Etat du pays, avec la création des Dallas Texans 9 ans auparavant.

La NFL ne veut pas en rester là ! Apprenant le départ des Texans pour Kansas City (où ils deviendront les Chiefs) elle veut récupérer le marché de Dallas dans la foulée en y créant sa franchise. Ça sera les Dallas Cowboys.

Ils seront amenés à rejoindre la NFC Est, et à cette nouvelle des voix se lèvent du côté de Washington et des Redskins alors franchise dominante de cette division. Alors que l'équipe de la capitale bénéficie d'une couverture TV sans précédent à travers tout le pays et qu'elle est en train d'amorcer un déclin, elle voit d'un mauvais œil la concurrence d'une équipe qui n'est techniquement même pas situé à l'Est du pays !

On peut aussi imaginer que le nom "Cowboys" est vu comme une provocation pour les Redskins. George Preston Marshall le patron de l'équipe de D.C ne veut pas de Dallas et fait tout pour mettre des bâtons dans les roues de la création des "Boys".

Le Cotton Bowl sera le premier stade des Cowboys de 1960 à 1971.

Il sera vite calmé, les deux futurs propriétaires texans, Clint Murchison Jr et Bedford Wynne achètent les droits du fight song des Redskins "Hail To The Redskins", historiquement premier chant de supporters en NFL, écrit par la femme de Marshall. Ils menacent d'interdire de jouer cette chanson lors des matchs de la franchise de D.C. Le chant faisant la fierté des supporters des Redskins, Marshall fini par capituler rapidement, les Cowboys peuvent enfin naître définitivement et ils ont déjà un grand rival !

De nos jours Dallas Cowboys est l'organisation sportive la plus chère en terme de valeur en NFL et dans le monde tout sport confondus devant les New York Yankees en MLB et Manchester United en Premiere League, avec une valeur de 4,20 milliards.

ERE PRE-SUPER BOWL

Les six premières saisons des Cowboys vont être négatives en bilan, le temps que l'organisation et l'effectif se rôdent. Elles seront surtout marquées par les débuts de la rivalité avec les Washington Redskins. C'est Tom Landry ancien coordinateur défensif des New-York Giants qui en est le coach principal, et il va avoir toute la confiance de ses dirigeants.

Les Dallas Cowboys du début des années 60 sont une équipe lambda. Ça ne durera pas.

Avec notamment le Cowboys Chicken Club, une association de supporters facétieux qui va mener la vie dure à leurs rivaux notamment pour un scandale de joueurs de couleurs que Washington refuse de recruter à cause des positions racistes du patron des Redskins. Cette asso va tour a tour s'infiltrer dans le stade de Washington pour y lâcher des poulets à l'allé durant le match de Noël et un dindon colérique dans la salle de bain de la chambre d'hotel de George Marshall au match retour en 1961. Ces événements sont contés dans l'article sur les Washington Redskins.

Durant cette période pré-Super Bowl les Boys vont peu à peu prendre forme, les bases se posent et cela va porter ses fruits dès la première année de l'apparition du fameux trophée.

ERE DU SUPER BOWL

La grande Histoire des Cowboys commence avec celle du Super Bowl, le destin diront certains. La première saison positive de la franchise texane se trouvant en 1966, première saison où le champion NFL affrontera celui de l'AFL dans une finale alors appelée NFL-AFL World Championship Game.

Les Dallas Cowboys iront jusqu'en finale NFL affronter les Green Bay Packers avec une place pour le premier Big Game de l'Histoire en jeu. Tom Landry retrouve sur le banc d'en face Vince Lombardi son ancien collègue au sein du staff des New-York Giants entre 1954 et 1958.

Tom Landry (à gauche) et Vince Lombardi (à droite) alors sur le banc des NY Giants.

Respectivement coordinateurs défensifs et offensifs au sein d'une des plus grandes équipes qu'ait connu la Grosse Pomme, ces deux là vont devenir deux figures légendaires aux postes de coachs principaux : le nom de Lombardi sera plus tard donné au trophée du Super Bowl et Landry va connaître l'une des plus grandes longévités de l'histoire au poste d’entraîneur d'une équipe (29 saisons !) et sera à la tête d'une des plus grandes dynastie du sport américain, il formera lui même ses assistants qui deviendront aussi de grands coachs principaux (Mike Dikta, Dan Reeves...) et apportera de nombreuses innovations au jeu dont la formation défensive dite "4-3".

Ce sont les hommes du nord, à domicile, qui remportent cette finale NFL filant vers ce qu'on appellera plus tard le Super Bowl dont ils remporteront la toute première édition. Les sudistes eux viennent de goûter à leur première saison positive et ont effleuré le succès avec cette finale NFL, ils vont y prendre goût.

1967, on prends les mêmes et on recommence ! La finale NFL est l'occasion pour les Cowboys de se venger des Verts et Or puisque Landry et Lombardi se retrouvent à nouveau à lutter pour une place au Super Bowl. C'est encore Green Bay qui a l'avantage de jouer à la maison grâce à un meilleur bilan, et cette année là les conditions sont dantesques dans le Wisconsin !

Si le froid est une habitude à cette période de l'année à Green Bay celui-là bat tous les records : -26°C au thermomètre ! -44°C ressenti avec le vent en provenance du Lac Michigan et du Canada. Le terrain est gelé, dur comme du béton et glissant comme une patinoire, mais le match est maintenu ! Ça sera le match le plus froid de l'histoire de tous les sports. Il sera quelques heures plus tard baptisé le Ice Bowl par la presse. Des joueurs de Green Bay se retrouvent bloqués chez eux car leurs voitures ne veulent pas démarrer, la plupart prennent des transports en commun, Dave Robinson, linebacker des Packers, se rendra au stade en stop.

31 décembre 1967 dans les gradins du Lambeau Field à Green Bay, Wisconsin : Le Ice Bowl !

Les gens se tassent quand même dans le Lambeau Field de Green Bay, le stade qui n'a jamais autant mérité son surnom de "Frozen Tundra" affiche complet. Les images sont surréalistes avec les gradins qui deviennent un mur de vapeur avec les 50 861 souffles s'élevant dans l'air givré du Wisconsin. Le marching band ne jouera, les instruments sont gelés et 7 musiciens se retrouvent à l’hôpital en hypothermie. Mais les joueurs eux sont de la partie ! L'arbitre Norm Schachter porte le sifflet à sa bouche pour le coup d'envoi, et il reste collé à ses lèvres. Il l'arrache et le sang gèle après quelques secondes d'après les témoignages des joueurs, l'arbitre remballe son sifflet et décide de signaler les fautes de vive voix. "Je suis en train de manger mon café" lance pendant ce temps à l'antenne Frank Gifford commentateur pour la chaîne CBS. Une personne âgée décédera dans les gradins au cours de cette finale NFL.

C'est les Green Bay Packers qui remportent à nouveau cette finale 17-21 dans leur congélateur. Mais même eux n'étaient pas habitués à jouer dans de telles conditions. Les joueurs des deux équipes tombaient et glissaient sur le terrain et nombre d'entre eux souffriront d'engelures et de grippe après ce match. Dallas s'incline à nouveau dans la petite ville du Nord qui ira cueillir son deuxième Super Bowl.

Les Cowboys s'arrêtent à nouveau en finale NFL face aux Packers dans l'enfer de la Frozen Tundra.

Mais quoi qu'il en soit, alors que les Packers s'essouffleront dans les années qui suivent, les Cowboys ont entamé la période la plus faste de leur histoire : entre 1966 et 1986 ils vont connaître 20 saisons aux bilans positifs d'affilé, un record qui tient toujours ! Cependant ils vont échouer à chaque fois à aller au Super Bowl, gagnant dans la presse le surnom de "Next Year's Champions".

En 1969 le quarterback Roger Staubach rejoint l'équipe. Il sera le premier quarterback star de la franchise et lui permettra de franchir ce fameux dernier pallier ! En 1970 après que la NFL et l'AFL aient fusionnées, ils remportent enfin la finale de conférence face aux San Francisco 49ers 17-10 ! Les Boys jouent leur premier Super Bowl face aux Baltimore Colts mais s'inclinent de peu dans les dernières secondes sur un field goal : 16-13. C'est le linebacker de Dallas Chuck Howley qui est nommé MVP du match, la première fois de l'Histoire que le MVP n'est pas dans l'équipe victorieuse, mais contrarié par la défaite de son équipe, Howley refuse ce titre individuel.

1971 sera clairement l'année des Dallas Cowboys, les texans emménagent dans leur nouveau stade : le Texas Stadium à Irving dans la banlieue de Dallas. Le stade de 65 595 places devait à l'origine être un dôme mais une erreur architecturale a fait que la structure ne pouvait finalement pas supporter intégralement le poids du toit. Il est donc décidé de ne pas compléter ce dernier, laissant ce fameux trou au dessus de la pelouse "Pour que Dieu puisse regarder son équipe" d'après le linebacker Dwight Douglas Lewis.

Le Texas Stadium et son fameux toit inachevé sera le théâtre des grandes heures des Cowboys avant sa démolition en 2010.

Les Cowboys atteignent à nouveau le Super Bowl, un an après leur défaite face aux Colts, c'est les Miami Dolphins qui vont se dresser sur leur chemin cette fois-ci. Ils vont enfin décrocher leur premier titre suprême en pulvérisant les Dolphins 24-3 et mettre fin à leur sobriquet de "Next Year's Champions". C'est le seul Super Bowl où une équipe n'a pas réussi à marquer un seul touchdown, la défense des Cowboys est l'une des plus efficaces de la ligue et va se faire un nom : la "Doomsday Defense" une des plus redoutables de l'Histoire de la NFL et qui perdurera sur 2 générations de joueurs !

1974 sera la seule saison sans playoffs pour les Boys durant les années 70 malgré un bilan positif de 8 victoires pour 6 défaites, rappelons que la NFC Est est une division ultra compétitive et probablement la plus relevée du championnat. Faire une bonne saison n'est donc pas forcément synonyme d'éliminatoires, ce qui rajoute à la performance des Cowboys sur cette période ! En 1975 Dallas revient au Super Bowl pour sa 10ème édition, mais s'incline face à l'autre dynastie du moment : Les Pittsburgh Steelers, sur le score de 21-17.

Il faut attendre 1977 pour les voir à nouveau triompher au Big Game et remporter ainsi leur 2ème titre de champions 27-10 face aux Denver Broncos. Une victoire en grande partie portée par la fameuse "Doomsday Defence" menée par Randy White et Harvey Martin, ces derniers seront tous deux élus MVP du match, cas unique à ce jour !

Randy White (à gauche) et Harvey Martin (droite), Patrons de la Doomsday Defence 1ère Génération,
tous deux élus MVP du Super Bowl XII

A l'issue de la saison 1978, les blancs et bleus retournent défendre leur titre contre leurs bourreaux de 1975 : les Steelers. Et c'est de nouveau Pittsburgh qui va s'emparer du Vince Lombardi Trophy. La franchise de Pennsylvanie va finir la rencontre en boulet de canon en scorant 14 points en 19 secondes dans le dernier quart temps de la rencontre.

Les Cowboys sont une grande équipe mais force est de constater que durant cette décennie, les Pittsburgh Steelers sont LA plus grande. Mais les Boys sont très appréciés du public américain. Est-ce l'identité plus "propre" et "américaine" de la franchise comparé aux Steelers plus "bruts" issus des usines métallurgiques de la rust belt ? Les blancs et bleus de Dallas ont effectivement une image plus romantique et chic que les rugueux noirs et jaunes de Pittsburgh l'ouvrière. Quoi qu'il en soit les Cowboys gagnent leur surnom d'America's Team après qu'un documentaire de 1978 les introduise ainsi : "Ils apparaissent si souvent à la TV que leurs visages sont aussi familiers que ceux des présidents ou des vedettes de cinéma. Ce sont les Dallas Cowboys : The America's Team"

Ce surnom et cette médiatisation va aussi éveiller la haine et le désir de les faire tomber chez toutes les autres écuries de NFL, celles de NFC Est dont les Washington Redskins en tête. Faisant des Cowboys une franchise autant adorée que détestée. Une sorte d'OM à l'américaine si j'ose la comparaison (les Cowboys semblent n'avoir jamais triché, eux. *évite les tirs de tomates provençales* )

Dallas continuera à se qualifier en playoffs année après année jusqu'en 1984. Ils y retournent en 1985 mais ce petit trou d'air est annonciateur de la petite traversée du désert qui va s'opérer entre 1986 et 1991. Juste pour eux le temps de passer de leur Age d'Argent.... à leur Age d'Or !

Mais plein de choses intéressantes se trament durant cette période de transition ! Dans ces années où la NFC Est est dominée par les ennemis des New York Giants et des Washington Redskins, les Cowboys changent d'entraîneur en 1988. La fin d'une ère puisque Tom Landry et son inamovible Fedora prennent leurs retraites après 29 saisons passées à la tête des Boys

La franchise texane change également de propriétaire en 1989. C'est l'inénarrable  Jerry Jones qui prends les commandes, et il va modeler l'identité des Cowboys vers encore plus de bling bling et de tape à l'oeil ! Car rien n'est assez grand pour Jones et les Cowboys. Mais surtout il va apporter encore plus de titres à America's Team.

Jerry Jones, grand apôtre de la démesure américaine. Un sacré personnage du paysage de la NFL
(un petit air de JM Aulas vous trouvez pas ?).

Durant ces années on note l'arrivée de trois joueurs déterminants pour la suite dans l'escouade offensive de Dallas : le receveur Michael Irvin, le running-back Emmitt Smith et le charismatique quarterback Troy Aikman. Ces trois noms sont gravés à jamais dans l'Histoire des Cowboys en tant que "the triplets" les triplés en français. Coté défensif la venue de Charles Haley récent double vainqueur du Super Bowl avec les San Francisco 49ers est un événement. Dans le même temps est aussi drafté Darren Woodson pour étoffer l'arrière garde de la défense au poste de safety. Alors qu'il n'était pas considéré comme une grosse recrue à l'époque, Woodson est de nos jours considéré comme le meilleur safety de l'histoire des Boys.

Le deuxième tome de la grande Histoire des Cowboys va commencer en 1991 année où les texans vont retrouver les joies des Playoffs après 6 ans d'absence, s'ils se font étaler par les Detroit Lions 38-6 lors de leur deuxième match ils seront de retour encore plus forts l'année d'après puisqu'en 1992 ils font leur grand retour au Super Bowl avec le meilleur bilan de la ligue (13 victoires - 3 défaites) face à l'équipe du moment : les Buffalo Bills.

Les Cowboys feront parti des trois équipes qui profiteront de la poisse de légende de Buffalo à ce niveau, et ce à deux reprises ! Dallas remporte le Super Bowl face aux Bills en 1992 (17-52) et 1993 (30-13) ! Ces trois équipes qui ont tour à tour bolossé Buffalo sur 4 Super Bowl d'affilé (aucune autre équipe n'a joué le Big Game quatre fois de suite, ce qui montre que ces Bills là n'étaient quand même pas Jo le clodo) ne sont autres que New York Giants, Washington Redskins et Dallas Cowboys. En 4 ans, 3 équipes de la NFC Est ont dominé la ligue avec en face l'une des toutes meilleures de l'histoire en boss final, quand je vous dit que c'était du haut niveau dans cette division je vous raconte pas des chars !

Les Dallas Cowboys d'Emmitt Smith remportent deux Super Bowl à la suite face aux Buffalo Bills.

Les Cowboys remportent ces deux Super Bowl avec l'effectif le plus jeune de son histoire, de bon augure pour la suite ! Emmitt Smith le running back vedette assure le show et est élu MVP du match après avoir été élu MVP de la saison. Il est l'un des meilleurs à son poste à jamais avoir foulé une pelouse de NFL.

Emmitt Smith est un running back très complet à la fois puissant, tonique, et agile. Il peut résister aux tacles comme les éviter avec aisance ou s'extirper tel une anguille d'un tas de joueurs adverses. Sa vision de jeu l'aide aussi à prendre les bonnes décisions très rapidement et ses changement d'appuis ont crevés quelques reins aux quatres coins des USA. En résumé il est très dur d'arrêter le numéro 22 de Dallas quand celui-ci se retrouve en possession du ballon. Il est encore de nos jours le détenteur du record du nombre total de yards gagnés à la course en une carrière, il cumule en effet 18 000 yards, soit plus de 16km. Il est aussi le premier joueur de l'Histoire à compléter 11 saisons d'affilé avec un bilan de plus de 1 000 yards engrangés.

Arrêter Emmitt Smith est une galère tant il allie vitesse, force, équilibre et agilité à la perfection.

Les Cowboys manquent le triplé en 1994 bloqués en finale de conférence face à l'autre monstre de la NFC à l'époque : les San Francisco 49ers, futurs vainqueurs du Big Game. Il va pas falloir attendre longtemps pour soulever à nouveau le Vince Lombardi car Dallas remporte le Super Bowl, son cinquième, face aux Pittsburgh Steelers 27-17 l'année suivante !

Ils égalisent ainsi les vainqueurs précédents des 49ers avec le plus grand nombre de Super Bowl remportés par une équipe ! Ce record est depuis détenu par les Steelers seuls en tête avec 6 Vince Lombardi en vitrine. Aussi San Francisco et Dallas ont été égalisés depuis par les New England Patriots eux aussi à 5 sacres et qui ont encore la possibilité d'égaliser Pittsburgh tant que le duo infernal Brady/Bellichick est aux manettes.

Oui car depuis les Cowboys n'ont plus jamais gagné le Super Bowl, pire encore ils ne l'ont plus jamais disputé ! La deuxième dynastie remporte certes plus de titres que la première mais n'a pas sa longévité. A partir de 1996 les Dallas Cowboys vont connaître une valse d’entraîneurs, eux qui en 38 ans n'en avaient connu que trois. Toujours avec un effectif de stars étoffé par l'arrivée de Deion "Prime Time" Sanders,  ils atteignent les playoffs mais chutent en divisonal face aux Carolina Panthers tout juste crées.

1997, saison négative pour les Cowboys avec 6 victoires pour 10 défaites, pas de playoffs pour Dallas qui se trouve avec un effecitf miné par des problèmes de discipline. Les Cowboys font plus parler en dehors des terrains que pour leurs matchs.

En 1998 et 1999 les Boys achèvent le siècle par deux qualifications en playoffs mais sans succès. C'est surtout la blessure de leur receveur star Michael Irvin à la colonne vertébrale qui met fin à sa carrière qu'il faudra retenir.

Le siècle suivant démarre tout aussi mal avec un premier match où il se font chausser 41-14 contre Philadelphie, cette même équipe des Eagles qui avait mis fin à la carrière d'Irvin la saison précédente va aussi précipiter celle du quarterback Troy Aikman avec une sérieuse commotion qui va mettre fin à sa saison tout juste commencée. Philadelphia a encore fait dans la dentelle !

Après sa commotion Troy Aikman se reconvertira en commentateur avec succès pour Fox.

Troy Aikman sera libéré la saison suivante, il continuera dans le football au poste de commentateur pour la chaîne Fox. En 2001 seul Emmitt Smith demeure de la célèbre triplette offensive des Cowboys des années 90. Le running-back quittera à son tour les Boys en 2002 pour une dernière saison chez les Arizona Cardinals avant de prendre sa retraite.

En 2003 Dallas décrochera une qualification en Playoffs mais n'iront pas plus loin que le 1er round (Wild Card) où ils se font sortir par Carolina Panthers. Les années 2000 et 2010 seront ainsi faîtes : si les Cowboys ont toujours un effectif solide comparé au commun de la NFL ils peinent à s'imposer parmi les cadors et à confirmer les espoirs placés en eux.

Ils retrouveront les éliminatoires en 2006, 2007 et 2009 menés à la baguette par Tony Romo leur nouveau maître à jouer. Mais de nouveau ils se font à chaque fois sortir dès leur entrée en jeu, excepté en 2009 où ils arriveront à passer un round avant de se faire sortir 3-34 par Minnesota Vikings.

Si les résultats ne sont plus ce qu'ils étaient, Dallas maintien la tête hors de l'eau tant bien que mal mais c'est surtout médiatiquement qu'ils vont faire parler d'eux avec la construction de leur nouvelle enceinte : le AT&T Stadium qui ouvre ses portes en 2009. Il s'agit d'un des stades les plus chers du monde et tout y fait pour en mettre plein la vue, dans la grande tradition de la franchise blanche et bleue et de son propriétaire Jerry Jones. Le stade se voit d'ailleurs surnommé Jerry's World. La facture s'élève à 1,15 milliard de dollars.

Le AT&T Stadium est l'un des écrins les plus impressionnant de NFL. 

Mais le début des années 2010 n'est pas aussi beau que leur nouveau joujou, il faut attendre 2014 pour que les Cowboys reviennent aux affaires en post-saison, mais encore une fois il ne tiennent pas plus de deux matchs, se faisant éliminer par les Green Bay Packers lors du divisionnal game. En 2016, après avoir pourtant terminé la saison régulière avec le meilleur bilan de toute la ligue, ils se font de nouveau sortir par les Packers mais dès leur entrée en jeu cette fois-ci. A l'issu de cette saison, Tony Romo, celui qu'on vendait comme le quarterback qui ramènerait Dallas au sommet de la ligue, prends sa retraite sans aucune bague à ses doigts ni même une petite finale de Conférence en guise de consolation.

Malgré tout, l'effectif des Boys reste sur le papier au dessus de la moyenne, mais en 2017 ils échouent à se qualifier en Playoffs malgré leur deuxième place en NFC Est, une nouvelle déception après une saison précédente porteuse d'espoirs. Les Cowboys de cette fin d'années 2010 sont assez imprévisibles, et ne semble jamais vraiment avoir leur destin en main, toujours tributaires des résultats des autres pour espérer plus.

Les Dallas Cowboys restent tout de même une franchise prestigieuse et médiatique au sein de la NFL et l'une des plus titrés.

RIVALITES

La rivalité entre les Dallas Cowboys et les Washington Redskins est l'une des plus emblématiques de NFL et de tout le sport américain ! Leurs noms ne les prédestinaient pas à bien s'entendre de toute façon !

Une autre façon de jouer aux Cowboys et aux Indiens.

La NFC Est étant comme expliqué plus haut, une division historiquement relevée, les Cowboys partagent également un gros antagonisme avec les New York Giants et les Philadelphia Eagles.

On peut noter une rivalité régionale avec les Houston Texans mais l'histoire de cette franchise étant récente et les Texans évoluant dans l'autre conférence ne font pas de ce duel une rivalité aussi savoureuse que celle citées ci-dessus. Avec le temps peut-être...

En règle générale leur statut d'America's Team et d'équipe médiatique bling bling leur vaut le fait d'être détestés par toutes les autres 31 franchises de la ligue.

COULEURS ET UNIFORMES

Les Cowboys font parti de ces nombreuses équipes assez traditionnelles qui n'ont pas vu beaucoup de changements s'opérer à travers les ages sur leurs tenues. A leurs débuts de 1960 à 1963 ils jouaient en bleu avec un casque et un pantalon blanc, une simple étoile bleue décorait les cotés du casque. L'uniforme actuel est quasi inchangé depuis 1964.

Ils sont la seule équipe NFL à évoluer en blanc en tant que couleur principale. Leur tenue est depuis 1964 composée d'un casque argenté toujours frappé de l'étoile texane "the lone star" bleue avec une bande bleue et blanche sur son arrête, d'un haut blanc aux détails bleus et d'un pantalon bleu ciel.

La tenue extérieure, peu utilisée en cours de saison, est celle qui a connu le plus de changements même si elle reste généralement bleu marine et blanche depuis 1980 (elle était bleue avant). Il est arrivé que celle-ci ait les manches blanches avec une grosse étoile sur chacune d'elles par exemple. Elle est peu utilisé de par le fait que les autres équipes n'évoluent pas en blanc (ou très peu) chez elles et que du même coup les équipes visiteuses se rendent avec leur tenues domiciles colorées quand elles se rendent à Dallas, ainsi les Boys sont quasi toujours en blanc.

Mais cette tenue extérieure bleue est aussi réputée pour porter la poisse aux Cowboys, ils ont notamment perdu le Super Bowl V en jouant en bleu, cette superstition serait une autre explication de sa faible utilisation. Elle est cependant traditionnellement portée chaque année lors du match de Thanksgiving.

Tenue domicile

Tenue extérieure.


STADE

Le AT&T Stadium est situé à Arlington dans la banlieue de Dallas au Texas. Il ouvre ses portes en grandes pompes en 2009 après une construction s'elevant à 1,15 milliards de dollars, en faisant l'une des enceintes sportives les plus chères au monde !

Le stade s'inspire de son prédécesseur, le Texas Stadium en particulier de son fameux toit inachevé et de son trou béant d'où soit disant Dieu regardait son équipe jouer. Le trou est à nouveau présent au AT&T, on y reconnaît le même design en terme de charpente métallique sauf que cette fois-ci le dôme est bel et bien achevé grâce à un toit ouvrant motorisé qui coulisse en deux parties.

Avec sa capacité maximale de 105 000 places (80 000 est la jauge généralement utilisée en NFL) il est considéré comme le plus grand stade couvert au monde. Entièrement climatisé, il dispose également de 2000 suites de luxe et 15 000 sièges clubs. Certaines loges ont la particularité d'être situé au ras de la pelouse derrière chaque end-zone.

A sa construction il dispose des deux plus grands-écrans géants au monde : 49m x 22m soit 54 mètres de diagonale, depuis ils sont passés 24 ème dans la hiérarchie mondiale. D'un coût de 40 millions de dollars ils sont suspendus au dessus du terrain. Certaines personnes préfèrent même regarder le match sur ces écrans que sur le terrain.

Le stade accueille de nombreux autres événements en dehors de la saison NFL : concerts, sports mécaniques, catch et matchs de foot (soccer) notamment ceux des grands clubs européens et sud-américains en tournée américaine. Il a aussi accueilli le 45ème Super Bowl en 2011 qui vit les Green Bay Packers l'emporter face aux Pittsburgh Steelers 25-31

Le AT&T Stadium de l'exterieur.

Le AT&T stadium à l'intérieur avec ses gigantesques écrans suspendus au dessus du terrain.

VILLE



Dallas est la troisième ville de l'Etat du Texas derrière Houston et San Antonio. Elle est fondée en 1841 par John Neely Bryan comme comptoir de commerce pour servir les amérindiens. Il lui donne le nom de son meilleur ami : un certain Dallas dont l'identité reste encore inconnue de nos jours.

La ville connaît son âge d'or avec la découverte du pétrole dans la région au cours des années 30, elle devient alors un grand centre mondial de l'industrie pétrolière. C'est aussi dans cette ville que le circuit imprimé est inventé en 1958 par Jack Kilby un employé de la célèbre compagnie Texas Instruments.

Dallas est surtout connu pour être le lieu de l'assassinat du président John Fitzgerald Kennedy le 22 novembre 1963. Pendant que son cortège se déplace en ville il est abattu par balle alors qu'il se trouve à l'arrière de la voiture décapotable présidentielle, une balle à la tête lui est fatale. La ville est aussi connue pour la série du même nom, même si celle-ci est majoritairement tournée en Californie, en revanche la série Walker, Texas Ranger, elle, est bien tournée à Dallas.

Dallas connaît une récession entre les années 1980 et 2000 mais reste un pôle économique important, si l'industrie pétrolifère n'est plus ce qu'elle était, l'industrie de pointe l'a remplacé à tel point que la région est surnommée Silicon Prairie en rapport avec la fameuse Silicon Valley située en Californie.

La ville de Dallas est jumelée à celle de Dijon en France.




PALMARES
  • 5 Super Bowl : 1971, 1977, 1992, 1993, 1995
  • 10x Champions de Conférence : 1966, 1967, 1970, 1971, 1975, 1977, 1978, 1992, 1993, 1995
  • 22x Champions de Division NFL Capitol / NFC Est : 1967, 1968, 1969, 1970, 1971, 1973, 1976, 1977, 1978, 1979, 1981, 1985, 1992, 1993, 1994, 1995, 1996, 1998, 2007, 2009, 2014, 2016
Soit un total de 37 titres

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